Imaginez-vous une époque où tout paraissait possible, une époque qui suivait les « tristes » années 1950 et l’immédiat après-guerre.
À la fin de ces années difficiles, s’ouvre aux yeux de tous un monde presque parfait : peu de chômage, presque pas d’embouteillages, les voitures avaient encore de vrais pare-chocs, les vélos leurs plaques d’identification, les garçons portaient des culottes courtes et les filles des jupes très sages. On pouvait encore rencontrer dans les rues des trams, des policiers à casque et gants blancs, des marchands ambulants avec leurs charrettes ou encore des balayeurs avec leurs balais à « ramon ».
Telles étaient le début des « Sixties », il y a cinquante ans à peine ! Liège était une ville de province où commençait lentement à pousser les buildings et où allaient démarrer de multiples travaux qui changeraient radicalement la vie des Liégeois dans de nombreux quartiers.
Dans ce premier tome consacré aux années 1960 – les fameuses « Sixties » —, l’auteur, Jean Jour, nous évoque la vie quotidienne à travers son vécu de jeune journaliste chargé d’évoquer l’atmosphère des tribunaux ainsi que de relater les faits divers, mais aussi de rendre compte de la vie nocturne et culturelle à Liège. Il fréquente les « music-halls » (comme on disait à l’époque), les personnalités en vue, les endroits à la mode, les galeries d’art et les artistes de renom venus se produisent sur les scènes liégeoises comme notamment Jacques Brel, Dalida, Gilbert Bécaud, Edith Piaf, Yves Montand, Catherina Valente, Paul Anka et encore bien d'autres. Bref, il relate, à travers ces pages, la vie d’une cité qui semble toujours sur des charbons ardents.
Jean Jour donne ici une vision à la fois personnelle et réaliste de nombreux évènements liégeois rassemblés en une chronique unique en son genre : le récit de l’évolution d’une ville et de ses habitants. Le journaliste met ici à la portée de tous, des événements ou des personnages connus ou anonymes furtifs ou oubliés qui grâce à cet ouvrage vont revivre et nous ramener cinquante années en arrière à l’époque dorée des « Golden Sixties » qui laissaient présager un avenir meilleur !